Bonjour les amis, ça fait longtemps que je ne vous ai pas donné de nouvelles…
Je voudrais reprendre nos conversations, avec un sujet qui intéresse pas mal de personnes : est-ce que les accompagnements snoezelen peuvent s’inscrire dans une démarche de soins complémentaires aux soins usuels, pour les personnes que nous accompagnons ? Y a-t-il des études ou des évaluations thérapeutiques qui ont été réalisées ? Et si oui, quels sont les résultats ?
En réalité, je n’ai pas trouvé grand-chose de récent à ce sujet… les dernières études que j’ai trouvées datent de 2011, (vous les trouverez facilement sur le Net) et ça fait loin…mais je continue de chercher !
Je vous propose un document word plus récent, trouvé et résumé par notre collègue Julie Billet, qui, même si pas directement relié à l’accompagnement snoezelen, peut vous donner une première vision de ce que notre travail peut avoir comme effet sur les petits, les enfants en bas-âge, les bébés…
Bonne lecture à vous, et n’hésitez pas à revenir vers moi, avec vos avis, questions, suggestions…et peut-être trouvailles !
Très cordialement,
Mare Christine
« Les apports scientifiques sur les impacts de l’expérience sensorielle sur le développement du cerveau
La chronologie de maturation des récepteurs sensoriels intrigue depuis longtemps les chercheurs.
Pourquoi tel sens se développe avant un autre ? Est-ce que la maturation des premiers sens conditionne la bonne maturation des suivants ? Est-ce que l’expérience d’une modalité sensorielle (ex : le tactile) apporte un bénéfice unique au traitement de cette modalité, ou pourrait avoir un impact sur le développement d’autres fonctions chez les nourrissons ?
Pour étudier ces questions, les bébés grands prématurés nous éclairent beaucoup. En 2009, Guzzeta et ses associés, ont fait l’hypothèse que renforcer l’expérience sensorielle tactile (un sens déjà mature chez lui) pouvait accélérer le développement du cerveau chez le bébé.
10 bébés prématurés ont été massés en stimulation tactile 10 minutes par jour, et en stimulation kinesthésique (mouvements passifs) 5 minutes par jour. 10 autre bébés prématurés constituaient le groupe contrôle.
Les résultats que nous pouvons retenir de cette étude concernent le développement des fonctions visuelles des bébés massés. Les stimulations tactiles et kinesthésiques répétitives semblent avoir aidé leur cerveau à se développer particulièrement sur les compétences d’acuité visuelle.
Cette étude peut être mise en corrélation avec celle de Faglioni et al. en 1994, qui avait démontré que le cortex visuel se développait mieux lorsque la production d’hormone de stress (cortisol) baissait.
Les stimulations tactiles et kinesthésiques -> auraient peut-être une influence sur la diminution d’hormone de stress (grâce à la relation par le toucher ? ou au simple plaisir tactile ?) -> impactant le développement des fonctions visuelles, ou plus largement le développement du cerveau ?
D’hypothèses en hypothèses, nous avançons inexorablement vers un consensus scientifique : l’enrichissement de l’environnement et les expériences sensorielles sont des régulateurs indubitables du développement du cerveau chez les enfants, et de la plasticité cérébrale des adultes.
Une prudence reste de mise, car nombre de recherches évoquent l’importance d’une relation attentive et sécurisante dans toutes les expériences sensorielles, pour en tirer les bénéfices réels sur le développement structurel et fonctionnel du cerveau.
Liens :
https://www.cairn.info/revue-enfance2-2013-1-page-33.htm
Article rédigé par Julie Billiet, psychomotricienne, formatrice Snoezelen »